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Lien à la citoyenneté

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Cette thématique permet de questionner l'éducation aux médias comme un outil de formation du futur citoyen. En quoi la présence des médias dans une société participe-t-elle de la construction de la citoyenneté ?
Si l'on s'en tient à une définition simple des médias, ils assurent d'une part l'information des citoyen.ne.s selon des critères déontologiques précis (voir Charte des journalistes de Munich - 1971 - rubrique « Décryptage des médias et de l'information ») et d'autre part la confrontation et la diffusion des opinions pour favoriser chez chaque citoyen.ne la construction d'un jugement éclairé.

Ils bénéficient également, au sens de l'article 34 de la Constitution Française, d'une indépendance du pouvoir politique. Cette indépendance doit garantir la liberté d'expression des médias, leur pluralité, leur diversité, signes d'une société démocratique.
Sans une réelle liberté d'expression, l'information est contrainte, partisane et ne reflète pas l'état du monde dans toute sa complexité. La citoyenneté est alors empêchée dans sa construction et souvent dans son plein exercice.

L'apparition des nouvelles technologies et plus globalement de l'ère numérique, questionne la place des médias et leur rôle dans l'information des citoyen.ne.s.
Quelle place pour les acteurs traditionnels de l'information quand chaque citoyen.ne a la capacité de produire de l'information ? Quelle est la nature même de l'information quand le commentaire "devient" information ? Qu' a modifié "l'instantanéité" dans la production même de l'information, sa solidité factuelle, sa diffusion ?


Différentes conceptions

Les termes « information » et « médias » ne recouvrent plus les mêmes contenus depuis la présence massive des outils numériques dans nos sociétés.
Quelles évolutions sémantiques peut-on identifier pour ces termes entre l'ère pré-numérique et l'ère numérique ? Il serait simpliste de résumer ces évolutions à des aspects techniques (qui sont cependant réels), c'est à dire le passage d'un système analogique à un système numérique avec notamment pour effets une reproductibilité à l'identique, une facilité de circulation, une plus large diffusion , des facilités de modifications, de réutilisation etc.

Or comme le rappelle M. Vitali-Rosati, "le numérique n'est pas seulement une technique de reproduction qui s'oppose à l'analogique, mais il devient une véritable culture, avec des enjeux sociaux, politiques et éthiques fondamentaux et qu'il est urgent d'analyser et de prendre en compte."

En effet, comme le soulève Divina Frau Meigs, le passage du papier au broadband (numérique), transforme à la fois le contenu du document et sa circulation (tout document devient sécable, mixable, portable) mais crée également de nouveaux besoins cognitifs : réflexivité (suivre ses traces), collaborer ( mixer ses traces avec celles des autres) et créativité.


Base documentaire sur ce sujet
- La liberté d'expression en France : 1789, Article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen " La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. Ici
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Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse : Ici
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La Constitution Française 1958 - Article 34 : « La loi fixe les règles concernant : - les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l'indépendance des médias (..).»
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Vitali-Rosati Marcello , (2014). Pour une définition du "numérique", in E. Sinatra Michael, Vitali-Rosati Marcello (édité par), Pratiques de l'édition numérique, collection « Parcours Numériques », Les Presses de l'Université de Montréal, Montréal, p. 63-75 Ici
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Divina Frau-Meigs, « Translitteratie : pour une éducation critique aux médias et à l'information », Champs Culturels N°28, p-65-71 Ici


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