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Contexte, sens et enjeux

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Depuis plusieurs années, notre société traverse une crise qui favorise le repli sur soi, la peur de l'autre. Des agissements hostiles se perpétuent, révélateurs d'une intolérance et du rejet de l'autre fondé indifféremment sur la couleur de peau, la religion, l'orientation sexuelle. Face à ce climat détérioré, dans une société qui tend à se fragmenter, il est plus que jamais impératif de travailler avec les jeunes sur les représentations en remettant à l'ordre du jour des valeurs de tolérance et de respect, constitutives du statut de citoyen responsable.
Il s'agit bien là de combattre les préjugés, de faire prendre conscience que l'autre nous enrichit par ce qu'il est, dans les liens que l'on peut tisser avec lui. Ainsi, la lutte contre les discriminations pose la question de l'égalité, elle est un enjeu de politique publique afin de renforcer cohésion sociale et pacte républicain. Elle questionne le projet de société et la place de chacun.

Avant de s'engager dans une lutte contre, il semble nécessaire de comprendre les processus de discrimination. Pour ce faire, il faut prendre en compte à la fois l'individu appartenant à un groupe social, ses représentations sociales et les réactions des individus. Différents mécanismes s'activent alors. Dans nos rapports avec les autres, à travers notre vie personnelle, professionnelle, nous opérons tous des choix fondés, consciemment ou non, volontairement ou non, sur des distinctions. Ainsi, l'âge, l'origine ethnique ou nationale, le sexe, l'orientation sexuelle peuvent constituer des critères de sélection pour constituer son cercle d'amis, ou choisir la personne que l'on souhaite épouser en partant des postulats que l'on préfère s'entourer des gens qui nous ressemblent. Cela ne veut pas dire que nous sommes nécessairement racistes, misogynes ou homophobes.

A l'école comme dans la société, il y a urgence à travailler la relation aux autres afin de favoriser le "vivre ensemble" et en parallèle, de garantir à chaque citoyen et futur citoyen, autonomie et indépendance.
Pour comprendre les processus de discrimination, il faut prendre en compte à la fois l'individu appartenant à un groupe social, ses représentations sociales et les réactions des individus. Différents mécanismes s'activent alors.

La discrimination est principalement liée à des situations de concurrence entre individus. C'est donc l'égalité des chances qui est mise à mal dans les situations discriminatoires. Les domaines d'activités où peuvent naître des situations discriminatoires sont variées et les occasions nombreuses, d'où une protection nécessaire dans une société de plus en plus concurrentielle. Or cette protection de l'égalité de traitement n'est pas évidente, malgré les nouveaux moyens de prévention mis en place.


Différentes conceptions

Le concept de discrimination fait son apparition à la suite des luttes politiques pour l'égalité de droit entre les hommes qui aboutissent dans la plupart des pays occidentaux au début de la seconde moitié du XXe siècle à l'abolition progressive des différences légales de traitement (fin de la colonisation, de la ségrégation aux Etats-Unis, etc.).

Dans un contexte où la société évolue dans le sens d'une généralisation des mécanismes de concurrence, certains groupes sociaux ne bénéficient pas objectivement des mêmes chances que les autres, malgré l'égalité de droit dont ils jouissent en principe. C'est le cas des minorités visibles, des femmes, des handicapés, des seniors, etc.

Plusieurs modèles apparaissent qui ne laissent pas tous de la place à l'autre.
Moi et les autres (23.0kB)


-La notion de discrimination ne présente pas de contenu stable. Le périmètre de ce qui est considéré comme discriminatoire se transforme au cours du temps. En effet, les discriminations sont des « inégalités illégitimes déclarées illégales », et toutes les inégalités ne sont pas perçues, à un moment donné, comme illégitimes. Et même lorsqu'elles sont vues comme injustes, elles n'entrent pas mécaniquement dans le périmètre du droit à la non-discrimination. Une différence ne devient l'objet d'un traitement juridique antidiscriminatoire, qu'au terme de processus sociaux concourant à la définir comme une inégalité injuste, et incitant ensuite le législateur à l'inclure dans la liste des critères de la loi. Pour un critère donné, le franchissement de ces deux étapes n'est donc ni automatique, ni irréversible.

-Tout comportement discriminatoire n'est donc pas une discrimination prohibée par la loi. Une inégalité ou un critère de sélection, de rémunération, de mutation peut créer une situation certes injuste mais qui ne peut pas être traitée dans le cadre du régime juridique des discriminations.

De la même manière, certains actes vexatoires répétés ou non (harcèlement), certains discours discriminatoires (propos diffamations, injures, etc.) ne relèvent pas forcément de la discrimination. D'autres références juridiques prennent le relais pour encadrer ces dérives qui sont autant d'atteintes à notre vivre ensemble.


Base documentaire sur ce sujet



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