- Echelle de participation des jeunes
La relation éducative collaborative implique un nouveau mode de gouvernance des projets. Le rapport jeunes/adultes change.
Dans ce changement, nous observons des paliers appelés ici : "échelle du pouvoir d'initiatives" (source M.O Nouvelot, Eduter Recherche, "L'élève, acteur du changement de l'organisation quotidienne du lycée"):
Le tableau ci dessus (cliquez sur l'image) avec son échelle de 0 à 4 nous permet de nous positionner et de nous fixer des objectifs de progression dans ces paliers lors de notre relation éducative collaborative.
- Les pièges de l'accompagnement
- Piège du sauveur : On se donne le mandat de changer la collectivité (et/ou ses instances). On a tendance à faire à sa place pour lui éviter trop de travail et à la prendre en pitié.
- Piège de la police : On recourt à une forme ou à une autre d'autorité pour changer la collectivité ou le groupe à tout prix. On cherche à contrôler le processus et à demander des comptes.
- Piège du réalisme : On bloque la créativité et la recherche de solutions novatrices en appuyant trop sur le réalisme. Il faut parfois décrocher des préoccupations trop concrètes pour innover.
-Piège du rêve : Le piège inverse est également vrai. On fait croire aux gens que tout est possible, qu'on peut tout faire et qu'il s'agit juste d'avoir de la volonté!
-Piège de l'expert : On pense que la meilleure chose que le groupe puisse faire, c'est d'écouter nos conseils et avis. On a tendance à ne pas accepter des définitions imparfaites et incomplètes des situations.
- Piège de l'omniscience : On tente d'aider les individus ou les collectifs dans des champs de compétences qui ne sont pas les nôtres plutôt que d'aller chercher une aide extérieure.
- Piège de nos propres enjeux : On ne fait pas apparaître clairement nos propres intérêts dans le processus (ou ceux de notre organisation). On tente d'amener le changement dans une certaine direction, à l'insu de ceux qu'on accompagne.
- Piège des grilles : On tente de suivre le changement de façon linéaire à travers un processus de développement planifié en étapes, comme s'il s'agissait d'une feuille de route. On néglige de prendre en compte le contexte et les enjeux ici et maintenant.
Remarque : L'accompagnateur a souvent à gérer la cohabitation de 2 logiques :
- Une logique servant des objectifs de développement exogène de type « top down » (descendante) plutôt structurante menée à l'initiative des « décideurs »
- Une logique de développement endogène de type « bottom up » (ascendant), axé sur le développement du pouvoir agir du groupe et de ces membres et où la participation citoyenne est préconisée.
- L'accompagnateur doit naviguer entre les 2 (réajustements, priorités)
- Différentes postures d'accompagnement
- L'expert qui dit le vrai et le juste
- Un accompagnement à visée émancipatrice
- L'accompagnement, aller avec, vers...à son rythme.
On distingue donc les 3 familles suivantes :
- la famille de la directivité,
- la famille de la non-directivité dans laquelle l'accompagnateur travaille avec le collectif sans outillage a priori,
- la famille de la néo-directivité qui suppose pour l'accompagnateur d'être en tension entre les deux autres familles, à la fois dans la sollicitude et l'outillage des personnes et du collectif.
En 2016 le GRAINE Rhône Alpes a sorti un guide sur l'accompagnement des publics adultes vers l'éco-citoyenneté.
- mode d'emploi de l'accompagnement au changement Voir la fiche
- grille de questions pour accompagner le changement Voir la fiche
De nombreux outils comme la fiche 14 sur les postures sont très approfondies Voir la fiche
- Pour aller plus loin
- Fabre, M., Fleury, B. (2006). La pédagogie sociale : inculcation ou problématisation ?
- Paul, M. (2004). L'accompagnement, une posture professionnelle spécifique. L'Harmattan.
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