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Ce livre, reproduisant le format des bibles qu’on peut trouver dans les chambres d’hôtel dans certains pays européens comme la Suisse ou l’Allemagne, s’ouvre par la gauche comme un livre écrit en arabe. L’artiste a ainsi voulu créer un objet hybride, synthèse des trois confessions religieuses monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’islam.
L’ensemble des 365 pages du livre, comme autant de jours dans l’année, est noir, évoquant l’idée que la superposition des trois écritures sacrées aboutirait à une accumulation illisible. La couleur permet également de traduire les querelles entre les trois religions. Mais l’œuvre ouvre aussi une réflexion sur l’agnosticisme, courant de pensée qui consiste à dire que nul ne peut prouver l’existence de dieu, et les formes de spiritualité autres que celles incarnées par les trois religions dites « du livre ». exposé au MUCEM
« Pour connaître l’autre, il ne faut pas se l’annexer mais devenir son hôte » Louis Massignon.

Fait religieux, art, culture et citoyenneté

Contexte, sens et enjeux


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Le but n'est pas de valoriser ou de dévaloriser le religieux, de le réhabiliter ou de le discréditer, mais d'éclairer de manière circonstanciée ses incidences sur l'aventure humaine. Il n'y a pas de groupes humains sans religion, il s'agit là d'un élément essentiel des civilisations.
Il s'agit encore moins d'indiquer la voie du vrai, du bien et du beau - ce n'est pas un cours de morale - ni de montrer que ces croyants-ci ont raison et que ceux-là ont tort : cela serait du prosélytisme.

Il ne s'agit pas même, d'un enseignement de culture religieuse, s'il faut entendre par là une sensibilisation à la croyance qui conférerait à celle-ci le même statut qu'au savoir.

Les cultures scientifique, artistique ou religieuse relèvent d'un seul et même phénomène général ; la connaissance des religions, comme celle de l'athéisme font partie de la culture. La mémoire humaine ne se débite pas par appartements : Abraham,Bouddha, Confucius et Mahomet ont vécu et vivent sur la même planète qu'Euclide, Galilée, Darwin et Freud.
Extraits du "fait religieux" : définitions et problèmes- Régis DEBRAY, professeur à l'université Lyon III


L'actualité est de plus en plus fréquemment émaillée de références aux faits religieux. C'est pourquoi il est nécessaire d'apprendre aux élèves à en connaître- reconnaître- les formes multiples, à en comprendre la diversité, les enjeux portés, et à en saisir le sens. Pour aller plus loin
Dans le cadre scolaire, les enseignements sont laïques y compris dès lors qu'ils abordent les religions. C'est une recommandation de la charte de la laïcité (article 12) : la laïcité n’interdit nullement de parler des religions à l’école, mais conseille de les aborder sous l’angle du savoir en se situant clairement dans le registre de la connaissance et non dans celui de la transmission de la foi ou du partage d’expérience.

A ce titre, l'école a bien pour rôle de fournir aux élèves des clés de compréhension du patrimoine culturel et plus largement du monde contemporain, et ainsi de leur éviter de se laisser entraîner dans toutes formes de dérives que constituent l'adhésion à une secte ou toute autre forme de radicalisation.

Visiter une exposition d'art religieux relève donc bien des missions de l'école. Cependant afin de ne pas susciter le refus des élèves de participer à une activité scolaire contraire à ses convictions religieux, il faut bien préparer l'activité en amont. La visite culturelle - notamment d’un lieu de culte - doit en particulier être annoncée en amont aux élèves et à leur famille qui doivent être informés du caractère obligatoire d’une sortie pédagogique organisée dans le cadre de l’enseignement. Les objectifs pédagogiques doivent être précisés. En cas de réticence un dialogue doit s'ouvrir avec le jeune et sa famille. Voir fiche 9 page 37

Cadre juridique

- Articles L. 511-1 et R. 511-11 du Code de l’éducation
- Article L. 131-8 du Code de l’éducation
- Circulaire du 18 mai 2004 relative à la mise en oeuvre de la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics
- Circulaire n° 2011-117 du 3 aout 2011 relatives aux modalités d’organisation des sorties et voyages scolaires au collège et au lycée
Les élèves sont soumis à l’obligation d’assiduité posée par l’article L. 511-1 du Code de l’éducation, qui impose que soit suivie l’intégralité des enseignements obligatoires et facultatifs auxquels les élèves sont inscrits (article R. 511-11 du Code de l’éducation). Il en résulte que les élèves doivent assister à l'ensemble des cours inscrit à leur emploi du temps sans pouvoir refuser les matières qui leur paraîtraient contraires à leurs convictions.
Un absentéisme sélectif pour des raisons religieuses ne saurait être accepté. En effet, le motif d’atteinte à des convictions religieuses ne figure pas au nombre des motifs d’absence reconnus comme légitimes (cf. article L. 131-8 du Code de l’éducation).
Il en va de même pour les sorties scolaires obligatoires auxquelles doivent participer les élèves (cf. circulaire n° 2011-117 du 3 aout 2011 relative aux modalités d’organisation des sorties et voyages scolaires au collège et au lycée).
Par ailleurs, si l’élève n’est pas obligé de s’inscrire à une sortie scolaire facultative, les règles de l’enseignement public s’appliquent à lui dès lors qu’il a décidé d’y participer.
Toutes les activités organisées dans le cadre de ces sorties (visite patrimoniale d’un site religieux ou historique, etc.) s’imposent à l’élève.


Base documentaire sur ce sujet
Articles et liens internet

Ressources et outils pédagogiques


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